Les contes pour les jeunes enfants d'Azeroth aiment à dépeindre l'entrée d'un héros dans une auberge comme fracassante, ouvrant la porte d'un geste sec, par un grand bruit, faisant taire les conversations, et s'attirant tous les regards. Waervyn n'entra pas comme ça. Il ouvrit la porte de l'Auberge, essayant de transformer le bruit de sa lourde armure en un cliquetis régulier. Il se dirigea vers l'aubergiste, tournant le dos à la salle, ignorant si tel ou tel lui accordait un quelconque regard.
Bonjour, Aubergiste. Servez-moi une bière. Forte.
Il prit sa chope, et s'arrêta dans un coin. Il ôta le casque qui lui barrait le visage, libérant ses cheveux grisés, accusant son âge. Il avait les traits tirés, mais une drôle de détermination brillait dans son regard. Voilà trop longtemps qu'il n'avait revu ses compagnons, qui n'avaient sans doute pas encore eu vent de l'existence de cette auberge. Trop longtemps, depuis ce jour de la bataille de la Porte du Courroux.